1ère visite impromptue à Trappes

10/09 – le rendez-vous le plus court de ma vie

Ma demande de formation reste sans réponse. J’appelle Pôpole : « 3#2**45667# » puis 5 mn d’attente. Hourra une standardiste décroche. Pas possible de parler à Mr G, il faut se déplacer. A Trappes. « Mais vraiment faut se déplacer ? Un coup de fil n’est pas possible ? »

« Non. »

4j plus tard, toujours pas de réponses mails. Je me déplace donc à l’agence de Popole de Trappes comme vu par téléphone. Bouchons, situation normale à cette heure. J’arrive à 09h18

Le hall d’accueil est plein. Vraiment c’est un bon business… je comprends mieux pourquoi des sociétés de formations sans scrupules gagnent plein de blé (si, si, j’en connais… des amis qui vivent mieux que « plus que bien » en vendant des formations à Pôle. Et sans frais en recherche de clients !

10 personnes devant moi, très vite autant derrière. Comme les autres fois (décidément ils n’ont toujours pas trouvé 5 minutes pour s’organiser !) 2 agents Pôpole appellent régulièrement « y a t’il des gens qui ont rv ? » régulièrement 2-3 personnes sortent de la file d’attente et se font accompagner par les 2 agents soit à l’étage soit dans la salle d’attente déjà pleine. Et donc les 2 agents de l’accueil prennent le relais des 2 autres au lieu de faire avancer la file d’attente. Vraiment étrange ce fonctionnement.

Un agent Popole : « Pour la reunion CSP suivez moi ! » Vlan, toute la salle de réunion ou presque se lève ! Tous les mardis matin (au moins) il y a 15-20 nouvelles personnes licenciées eco… Tristesse.

Mon tour finit par arriver.

« J’aimerais voir mon conseiller, M. G. »

« Ha ben faut lui faire un mail »

« Ha ben il ne répond pas à ses mails …. ma demande de formation date de juillet voyez-vous ».

« Ha si, il répond toujours mais là c’était les congés d’été donc… » et là il sent le vide de sa réponse… et rajoute « Mais ses collègues prennent le relais »

Moi : « Ben visiblement non »

Lui : « Quand commence votre formation ? »

Moi : « Dans 2 jours »

Il prend le téléphone… attend et raccroche.

Lui : « bon il n’est pas dans son bureau. Votre numéro identifiant »

« Ha le numéro… » Noooon je ne suis pas un numéro !!!! » pensè-je très fort.

Mais si, je suis bien un numéro. Je donne mon numéro.

Lui : « voilà c’est noté il va vous appeler. Redonnez moi votre numéro de téléphone » . Décidément sans numéro nous ne sommes plus rien !

Moi : «  Ok. J’attends ou je rentre chez moi ? »

Regard hagard du type : « ben nan vous partez. Personne suivante ! »

Montre en main : 8 mn.

Franchement, ma standardiste n’aurait pas pu me passer M. G au téléphone ???!!!? Tout ça pour ça ? Situation pas réglée et déplacement pour rien.

Donc je ne verrai personne… je sors lentement le regard vide un nœud au plexus. Coup bas.

La demande de formation

Alors j’avais compris que ce fameux CSP permettait un retour à l’emploi de façon durable , « sécurisée ». Donc, une demande de formation, notamment dans mon cas (+55 ans , jamais formée par mon ancien employeur) une bonne remise à niveau serait la bienvenue et ne pourrait que être appuyée par Pôpole ! haha… que nenni. Et voici l’autre vrai parcours du combattant (après, ou avant c’est selon, la recherche d’emploi).

  1. Convaincre ma conseillère CSP
  2. Trouver la formation et des dates adaptées.
  3. Demander les devis
  4. Remplir les documents et les donner à ma conseillère CSP pour qu’elle les transmette à Pôpole

Whaou, jusque là c’est tout cool, tout simple. Mais ensuite, ça se corse.

Les 4 points sont faits dès juillet 2019.

Fin août pas de nouvelles, donc ayant rendez-vous « accompagnement » avec ma conseillère, je lui fait part de mon inquiétude,… la formation devant commencer le 03 septembre.

« Houla, oui, je renvoie le mail à Pôpole » me dit-elle. 10 mn se passent… elle tapote sur son clavier… mon temps d’accompagnement file…

 » Voilà, c’est fait ! ». A la bonne heure, 10 mn pour retrouver le mail et cliquer sur « transférer »… Ma 1/2 heure d’accompagnement personnalisée est terminée. Franchement, si c’est pas abusé…

Une semaine plus tard, toujours rien. J’appelle ma conseillère : « ha bon ?? » me dit-elle, « pourtant on a bien relancé avec U. Bon je relance de suite… ».

A ce stade, je me dis qu’un truc ne va pas… mais où ? Du côté de Tangana ? Chez Pôle ? Qui déconne ?? Je me vois dans l’obligation de pister tout le monde. Bon, ok j’ai du temps pour ça, mais franchement c’est ultra usant.

Une fois rentrée chez moi, je décide de téléphoner directement à Pôpole pour le prévenir qu’un mail important attend sa réponse. J’appelle… je fais toutes les commandes demandées…, ** # **56 7 7 5 plus tard, la standardiste me dit d’aller voir mon conseiller Pôpole directement de visu à Trappes . Pas de contact par téléphone, pas de rendez-vous par téléphone, faut aller sur place.

Haha , je sens bien le coup fumeux mais comme je n’ai pas grand-chose à faire, je décide d’attendre 2-3 jours le temps à Pôpole de lire et répondre aux mails de relance (c’est beau la technique, l’internet rapide, tout ça…), et si Pôpole ne traite pas ses mails, j’irai me promener à Trappes un beau matin de la semaine prochaine.

J+3

Restant sur ma faim car n’ayant pas toutes les réponses à mes questions, je me décide à retourner dans mon agence locale. Je réfléchis longuement avant d’y aller partagée entre l’idée de me faire à nouveau maltraitée et baladée, avoir enfin des infos fiables ou bien exulter sur l’incapacité de la maison à faire ce qui est noté sans ses documents (avec preuves à l’appui) et demander à voir un responsable, tout en faisant de grands moulinets avec mes bras.

Bref, d’un coup je me lève et pars à l’agence.

Prête à faire 20 mn de queue, je suis agréablement surprise, y’a personne… la personne de l’accueil arrive à son pupitre en même temps que je m’approche de celui-ci. Cette aimable dame me renseigne, en 2 secondes. J’ai une réponse à « j’ai initié une demande de bilan de compétence seule avec mon cfp : est ce que ça va pas « frotter » avec les propositions d’actions de Popol ? » et un « bon » conseil : « gardez vos heures pour vous payer une formation et profitez des actions de Popol (avec pyscho du travail, etc.)

L’autre question nécessite un expert indemnisation. Ha là je me dis que je vais commencer à galérer. Je vais devoir prendre un rv pour dans 10 jours… mais non elle prend son téléphone et appelle « Erwan »…qui peut me recevoir de suite. Là je suis estomaquée ! Je monte à l’étage et attends assise (je précise parce que jusque-là attendre « assis » n’était pas évident).

Un black attend, visiblement pas en forme. Courbé, la cinquantaine, il tousse et grimace. On pourrait se croire dans une salle d’attente de médecin, mais il est très bien sapé… J’en conclus que son rendez-vous doit être très important pour lui.

Erwan me reçoit, bonne humeur, sympa, ma question le « colle » un peu : il pense que oui mais il voudrait me le confirmer. Il chercher dans son ordi mais nada. Ha il va tenter dans une autre bas de données.

« Non, vraiment, y’a rien… mais je suis quasi certain que vous pouvez facturer, que ce n’est pas incompatible. »

Il prend mon nom et téléphone et me rappellera dans la journée. Je repars soulagée d’avoir été écoutée et traitée normalement et aussi de savoir comment poursuivre mon aventure « chômage . Finalement, un simple contact normal, cordial, humain prend ici un tour extraordinaire. On s’attend tellement à galérer, à être black-boulé, à recevoir des injections et des critiques, qu’une simple relation normale fait un bien incroyable. Ce sentiment est dérangeant, non ?

Bon, 8 jours plus tard j’attends toujours… rien, pas un coup de fil. D’ailleurs ce coup de fil ne viendra jamais.

Le jour J… et les suivants

1er mars 2019 : ayé, c’est officiellement mon 1er jour de chômage.

RAS.

J+2

Deux jours plus tard, toujours rien… Je décide d’aller à la pêche aux infos : qui va me contacter et comment ? J’ai l’impression d’entrer dans un escape game… Je marche à taton, sur la pointe des pieds, je m’attends à tout. Je me rends à l’agence près de chez moi là où je me suis inscrite.

J’entre. Un monsieur est devant moi dans la queue à l’accueil… Au bureau de l’accueil se trouve la même personne qui m’avait inscrite à la mauvaise réunion d’info, lors de ma première venue. Aïe, je redoute une autre boulette du coup.

Le monsieur devant moi, environ 55-58 bien tassés, mais surtout bien usé physiquement, certainement un ouvrier du bâtiment ou quelque chose comme ça. En effet, il tient un dossier CSP où je lis « couvreur zingueur ». J’ai mal pour lui. Non seulement il fait un boulot super physique qui casse, mais en plus on le met sur le carreau… à son âge. Je me dis que notre société est bien en retard sur son XXIème siècle. Il me semble inhumain de faire bosser aussi dur des gens de nos âges (> 55 ans). Moi je suis exténuée par les transports et la fatigue nerveuse de 8h d’écran par jour, de tous les bouts de tâches différentes que je devais faire tous les jours, de tous les contrats que j’ai dû gérer débilement sans avoir toutes les infos pour comprendre, de toutes les mises en difficultés permanentes devant les clients que je devais former alors que moi-même je survolais le sujet, par le stress et le besoin de reconnaissance professionnelle qui a manqué, … lui, en plus, il est rincé, cassé physiquement… Franchement, est-il normal aujourd’hui, avec ce que la médecine nous dit, avec ce que la technologie nous permet de continuer à passer plus de temps au travail qu’avec les siens ? Ne serait-il pas raisonnable, voire normal, juste, judicieux et humainement moral de donner la moitié de son temps à la société du travail et se garder l’autre moitié pour soi, sa famille, la nature, l’art, l’entre-aide… ? J’ai toujours imaginé que le progrès serait toujours devant nous et que celui-ci n’avait qu’un seul but, ne pouvait n’avoir qu’un seul but : le mieux-être de l’Homme. J’ai toujours imaginé que c’était là le seul but de chacun sur cette terre, en tout cas de tous ceux qui ont le pouvoir de bouger les lignes. Faut croire que j’ai rêvé. Je suis bien naïve.

Avec ce monsieur, on se parle. Lui aussi a choisi le CSP mais il doit remplir un dossier (double page A4) … qu’il me semble ne pas avoir rempli. Un doute m’assaille…

L’accueil se libère et arrive le tour de mon couvreur zingueur : « ha mais vous devez remplir le dossier ! pffff. On va vous mettre à côté pour le remplir. Vous avez un crayon ? Non ? Ben faudrait en avoir un hein ! Je vous en prête un mais faut me le rendre hein ! ». Tout ça en parlant très fort dès fois que ce pauvre couvreur zingueur serait sourd peut-être.

Je tente un timide : « heu, moi aussi je dois sans doute remplir ce dossier… »

– « Non, vous je ne pense pas. Votre nom ? Votre dossier a dû être envoyé par votre employeur… je vérifie. »

Là je suis assez estomaquée… Se souvient-elle de moi ? Comment sait-elle que c’est mon employeur qui a fait la démarche ? y’a un peu de magie dans l’air…

« ha ok… mon nom c‘est « Paradis » (à chaque fois que je donne mon nom d’épouse, c’est magique, ça fait plaisir aux gens et ça enlève toute pression !) ». J’avoue en jouer…

Mon hôtesse d’accueil : « Votre dossier a bien été envoyé par votre employeur, on va le traiter. Vous n’avez rien à faire. »

Silence. Cet écran magique qui sait tout qui voit tout et qui fait tout indique en effet que mon dossier est reçu et en cours de traitement. Je n’ai rien à faire d’autre qu’à attendre chez moi qu’on me contacte. C’est tout à fait excitant !!

Je remercie servilement mon hôtesse et je sors. Bon, à ce stade ils n’ont toujours pas mon mail perso, ne me l’ont pas demandé… faudrait pas que je perde mon tel portable car a priori ils n’ont que ça pour me contacter ! Mais la magie devrait opérer.

J+3

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J+5

Coup de téléphone. Une voix masculine très douce se présente comme mon conseiller Pôle emploi et me demande de passer compléter mon dossier. Il manque un volet A4. Ha ha, je ris, franchement, sincèrement, mais intérieurement. Entre magie et administration, il y a vraiment un truc 🙂.

Mon cher conseiller me propose un rendez-vous le jour où justement je suis convoquée à la réunion d’information CSP (la bonne cette fois-ci, celle qui suit l’inscription). Du coup, il me donne rendez-vous la semaine suivante, mais avec un autre conseiller, M. C. Il me dit :

« C’est pour mettre dans les tuyaux vos indemnités … on est dans les temps, pas de problème ». A la bonne heure !

Je dois avouer que la seule chose qui aura vraiment bien fonctionné, c’est le versement des mes indemnités !

J+12

Je vais à mon rendez-vous à l’agence et demande à voir M. C. Je monte à l’étage et attends. Je tombe sur une connaissance qui travaille chez Popole. A nouveau, je perçois un malaise dans son regard : « ha tu t’es faite licenciée. Ha zut. Bon c’est qui ton conseiller ? »

Je lui réponds Monsieur T, mais que là je viens voir Monsieur C. « Bon, je vais lui dire de prendre soin de toi. ».

C’est vraiment gentil de sa part, mais j’espère au fond de moi que tout le monde est bien traité ici ! A moins que cela ne préfigure des mauvais traitements un peu généralisés ? je ne sais pas trop quoi penser…

J’en profite pour lui dire que j’ai fait le choix du CSP, que je trouve ça plutôt avantageux et intéressant, mais que je veux bien son avis, car il y a peut-être des contre parties lourdes que je n’ai pas captées.

Alors un mot sur ce programme CSP. Proposé essentiellement lors d’un licenciement économique, il permet d’être indemnisé de suite sans carence, et ce à quasiment hauteur de son ancien salaire (genre quasi 90%… du net). Alors un autre mot pour ceux qui ne connaissent pas le chômage et son indemnisation, voici le « régime classique » : lorsque vous quittez votre emploi et que vous touchez une indemnité d’ancienneté et /ou de licenciement, Popole calcule un délai de carence en rapport avec cette prime, sensée vous faire vivre durant cette carence. Un petit peu honteux non ? A qui demande-t-on la même chose ? de bouffer toute sa prime avant de percevoir ses alloc ? C’est comme si on disait aux grands patrons « ben votre parachute doré là il vous servira de chômage et de retraite. Ce n’est que quand vous aurez tout bouffé qu’on vous versera quelque chose… ». Avis aux pourfendeurs « des chômeurs fainéants qui profitent de nos impôts ». Ensuite, non seulement vous aurez bouffé toute votre indemnité mais ensuite vous ne toucherez plus que 57% de votre brut. Ha faut l’anticiper ! parce qu’on se retrouve vite à faire ses courses chez Lidl ☹… voire à ne faire que des demi-caddies, toujours chez Lidl

Donc ce programme CSP est plutôt intéressant et devrait même être proposé à tout nouveau chômeur. La contrepartie demandée au « feignasse de chômeur » ? donner ses 3 mois de préavis (c’est quand même 3 mois de salaire chargé) et s’engager à suivre l’accompagnement proposé.

Donc, tout ça me paraît bien, vraiment bien sinon normal mais j’ai quand même un doute sur la contrepartie. Y aurait-il quelque chose qui m’aurait échappé ? la mariée me parait trop bien habillée, et je suis de nature méfiante. D’ailleurs le fait de nous laisser 21 jours de réflexion avant d’accepter me fait craindre une « baleine sous gravillon » ; ou bien ce délai a été judicieusement calculé pour faire qu’on oublie (les chômeurs sont tellement tête en l’air… ça je l’ai bien entendu de nombreuses fois) … car il est bien indiqué dans un coin « Attention, sans réponse dans les 21 jours, le CSP ne sera pas activé ». [1]

Extrait du dossier CSP

Ha oui, petit détail : les personnes en CSP ne sont pas comptabilisées dans les chiffres du chômage. Pour ça, ils peuvent bien nous faire une fleur !

[1] A propos du CSP : https://www.pole-emploi.fr/candidat/le-contrat-de-securisation-professionnelle-csp–@/article.jspz?id=61019

« ha non c’est un bon système. Je te conseille de l’accepter ! » me dit immédiatement mon amie.

Merciiii ma copine ! J’ai enfin un avis sûr qui corrobore le mien.  Quel soulagement d’être certain de ne pas avoir fait d’erreur. Quand on n’a pas trop de fric et une famille à charge, il ne faut vraiment pas se tromper sous peine d’entraîner dans la galère ceux qu’on aime. La perspective de porter préjudice au bien-être de ma famille me tétanise (c’est pour cette raison que je suis restée si longtemps dans cette boite qui m’a vraiment maltraitée surtout vers la fin, que j’ai accepté beaucoup de choses au prix d’y laisser de ma santé et de friser le burn-out, que j’en suis ressortie écrabouillée mentalement avec une confiance en moi en miette). Ces situations de mise en précarité sont hyper stressantes, les politiciens qui jouent avec ces réformes devraient le savoir. Ceux qui veulent durcir les règles aussi : c’est déjà très dur, on se sent écrasé, aplati, moins que rien et en plus on va galérer avec l’argent. C’est plus qu’une double peine. Mais en ont-ils quelque chose à faire… ?

Mon tour arrive. Monsieur C. très sympa me fait asseoir, me demande des infos qu’il saisit directement, me fais signer le récapitulatif et zou : « voilà, vos indemnités vont pouvoir être enclenchée ». 5 mn montre en main. A la bonne heure !


2ème (et dernière) réunion d’information

2ème (et dernière ?) réunion de présentation du csp. Même gars… mais mieux organisé semble t-il : cette fois-ci personne n’a été oublié dans la salle d’attente ! Et pourtant aujourd’hui il y a beaucoup de monde. La salle de réunion est pleine à craquer. J’ai comme l’impression que c’est ainsi tous les mardis, jour de réunion d’intronisation dans le processus CSP.

Je décide de ne pas poser de question cette fois-ci, ne pas l’interrompre, ne pas l’énerver.

Nouvelle distribution de double A4 à remplir…. imprimé avec la même photocopieuse pourrie ! Du coup, comme je n’avais pas pris le dossier déjà à moitié rempli de la session précédente, imaginant un couac d’impression involontaire, mais en fait non, ou alors ils ont fait un couac de 2500 feuilles, je recommence donc à deviner les questions et j’inscris mes réponses.

Les gens font de même puis la présentation commence et chacun de prendre des notes. Très peu de questions… est-ce que tous sont passés comme moi par une 1ère réunion de répétition ? Possible, dans tous les cas, nous voici tous embarqués dans l’aventure Popole emploi. Troupeau résigné.

J’ai su plus tard que ce formateur s’était retrouvé en arrêt longue maladie… Burn-out ? marre de voir des wagons entiers de nouveaux chômeurs, de leur vendre le rêve d’un accompagnement vers un nouvel emploi,… en vain ?

Le lendemain de cette présentation, je reçois tous mes documents officiels de chômeuse : Impôts, indemnités, code chômeur, … et la convocation pour le lendemain (!) avec mon conseiller attitré à l’agence d’accompagnement privé à Versailles.

Après la réunion…

Restant sur ma faim car n’ayant pas toutes les réponses à mes questions, je me décide à retourner dans mon agence locale. Je réfléchis longuement avant d’y aller, partagée entre l’idée de me faire à nouveau maltraitée et baladée, avoir enfin des infos fiables ou bien exulter sur l’incapacité de la maison à faire ce qui est noté dans ses documents (avec preuves à l’appui) et demander à voir un responsable, tout en faisant de grands moulinets avec mes bras.

Bref, d’un coup je me lève et pars à l’agence.

Prête à faire 20 mn de queue, je suis agréablement surprise : y’a quasiment personne… La personne de l’accueil arrive à son pupitre en même temps que je m’approche de celui-ci. Cette aimable dame me renseigne et en 2 secondes j’obtiens une réponse à « j’ai initié une demande de bilan de compétence seule avec mon cfp : est ce que ça ne va pas poser un problème de compatibilité avec les propositions d’actions que Pôpol pourrait me faire ? » et un « bon » conseil : « gardez vos heures pour vous payer une formation et profitez des actions de Pôpol (nous travaillons avec des psychologues du travail, etc.)

L’autre question nécessite un expert indemnisation : je fais parfois de petites actions en free lance que je facture en note d’honoraire. Est-ce que je peux continuer durant mon CSP ? Ha là je me dis que ça va commencer à coincer. Je vais devoir prendre un rv pour dans 10 jours… mais non elle prend son téléphone et appelle « Erwan »…qui peut me recevoir de suite. Dingue. Je monte à l’étage et j’attends assise (je précise parce que jusque-là attendre assis n’était pas évident).

Un black attend, pas très en forme, fatigué, un peu vieux, courbé, il tousse mais il est super bien sapé. J’ai mal pour lui. Je me dis qu’à son âge (et vu son état) ça ne va pas être simple de retravailler… De quoi vit-il ? A-t-il des enfants ? Une femme ? Sa dignité, je la sens, elle n’est pas que dans son costume.

Erwan me reçoit, bonne humeur, sympa. Ma question le « colle » un peu : il pense que oui mais il voudrait me le confirmer. Il cherche dans son ordinateur. Un certain temps… je me dis que décidément voilà Erwan perdu dans les méandres des tuyaux d’internet à la recherche du Graal. Finalement, non il ne trouve pas, mais il va regarder et me rappeler dans la journée. Il prend mon nom et mon téléphone. Je repars soulagée d’avoir été écoutée et traitée normalement et aussi de savoir comment poursuivre mon aventure « chômage.

Bon, à ce jour… Erwan ne m’a toujours pas rappeler.

Dans tous les cas, j’ai assez d’infos pour me dire que ce fameux CSP est plutôt une bonne chose : je vais être suivie de près, je suis payé à 75% au lieu de 57, et y’a plein de primes quand on retrouve un job la première année.

J’accepte et je signe les documents que je remets en main propre à mes patrons « fossoyeurs » de femme quinqua « trop vieille pour vendre du web ».

Bonjour Popole

Cette expérience si banale dans les médias est tout de même très traumatisante pour tout ceux qui se trouvent confrontés à la perte de leur emploi, notamment lorsque vous avez votre carrière professionnelle derrière vous. Cette expérience, sera la 2ème pour moi, en 25 ans de vie « active » (c’est bizarre cette expression… « vie active », comme si on ne l’était pas quand on n’a pas de travail rémunéré). La première fois ce fût vraiment très douloureux, j’espère que cette fois-ci tout ira mieux, plus vite et pourquoi pas bénéfique. Je pars donc ni anéantie ni déprimée mais au contraire très positive et pleine d’énergie. Et cette fois-ci, je voudrais noter au fil de l’eau tout ce qui fait un parcours de chômeurs ici en France, en banlieue parisienne : les événements, les rencontres, les espoirs, les déceptions, les baisses de régime, les fous rires, les maux de ventre, les migraines, le regard des autres…

La réunion d’information

1ère réunion à Trappes. 09h30

J’arrive à 09h10. Même accueil, même borne, mais avec 2 personnes à l’accueil.

Je vois une borne, au cas où je note mon nom. « inconnu » s’affiche. Bon… je suis pourtant inscrite pour une réunion… mais cette borne ne soit pas servir à se présenter.

Je fais la queue, une personne de pôle emploi fait des va-et-vient en demandant « des personnes ont rv ? ». Au bout d’un moment je sors du rang et je dis que j’ai rendez-vous pour une réunion d’information CSP… « ha oui, mettez vous sur le côté ou asseyez vous dans la salle on va venir vous chercher ».

Je sens que si je vais dans la salle on va m’oublier, alors je me mets sur le côté et je demande les toilettes « Ha, à cause de Vigipirate l’unique (!) toilette est fermé. Attendez ici et je vous y accompagne dans 5 mn ». Bon, ok, faut pas d’urgence hein.

Un couple arrive (ils parlent portugais entre eux). Mêmes questions (réunion et toilettes), … mêmes réponses. Jusque là tout se tient !

Un jeune homme arrive avec une liste et demande à ce que les gens pour la réunion d’information le suive. On est à présent 5-6 à attendre sur le côté. On se regarde les uns les autres et on se met en file indienne pour suivre le « formateur » (le couloir n’est pas large).

On monte à l’étage, on entre dans une salle se réunion avec écran et ppt projeté au mur.

Pas de machine à café, pas d’eau… Je redemande les toilettes mais le formateur redescend chercher des retardataires en me demandant de l’attendre dans le couloir. Je sors de la salle et je passe devant une fontaine d’eau qui fuit… une petite flaque se dessine, descend vers moi et l’escalier en prenant lentement mais sûrement ses aises. Dans le couloir une enfilade de bureau (plutôt des boxs…) en verre dans lesquels des conseillers reçoivent des chômeurs, un écran d’ordi les séparant.

Dans un des boxs, une conseillère seule. Je passe la tête et je dit à la jeune femme qu’il y a une fuite et de l’eau part terre… elle me répond sans lever la tête et continue de taper sur son clavier « oui oui on sait, Quelqu’un va venir ». Ni merci ni merde. Pas un regard. Le chômeur est transparent.

Je retourne dans la salle après m’être servi un verre à la fontaine parce que là je sens bien qu’on ne va pas nous servir un café.

La salle est quasi pleine, on est une douzaine.

Je redemande pour les toilettes… quand même… Je vois mon couple de portugais me remercier du regard d’avoir osé insister. Le formateur nous emmène à la porte DU toilette. Il fait le code et demande à ce qu’on retienne la porte pour le suivant afin de lui éviter de revenir. On comprend bien qu’il ne faudrait pas abuser de sa bonne volonté hein.

Retour dans la salle de réunion. Le conseiller nous distribue un 4 pages à remplir… un vrai torchon illisible : sorte de photocopies noires , ou quand la cartouche rend l’âme en tentant un dernier largage raté.

Avec beaucoup de difficultés je lis et réponds aux questions du dossier…

Le conseiller commence à dérouler son ppt…

Des questions fusent ça et là :

– « Est ce qu’on pourra avoir une copie du ppt ? »

– « non, c’est un doc interne… » Ha, bon, donc on a droit de le voir sur l’écran, mais pas de l’emporter (format papier ou électronique). Bizarre.

– « Comment on fait pour s’inscrire en ligne quand on n’a pas d’ordi ? »

– « Vous venez ici, il y en a en accès libre »

– « Et quand on ne sait pas lire… ni écrire ? » demande la dame portugaise accompagnant son mari qui visiblement ne sait ni lire ni écrire.

– « Ba vous êtes là madame ? Vous pourrez faire pour lui ! »

Bon faut pas qu’ils divorcent ces 2 là sinon il est cuit .

Je pose une question car je ne comprends pas le process : « Vous dites qu’on va recevoir un mail de notre futur conseiller attitré… Mais personnellement je n’ai donné mon mail encore à personne… »

Réponse : « si si, vous êtres inscrites, on a tout ».

Moi : » heu non, je ne suis pas inscrite encore, je viens chercher des infos ».

Lui … un peu moins patient : « si si, vous êtes inscrite puisque vous êtes ici ».

Il me prend pour une truffe… il souffle dès que je veux intervenir… et lève les yeux au plafond.

La réunion prend fin.

Moi : « Ok, mais vraiment je ne vois pas comment vous allez faire. Je n’ai pas d’identifiant, rien et vous vous n’avez pas mon mail ».

Là, un éclair de lucidité passe dans ses yeux. Il me regarde et comprends que je n’ai pas encore accepté ce fameux CSP (« puisque je viens chercher des info », hein)… donc je ne suis pas encore inscrite comme je lui ai dit au moins 2-3 fois… et conclusion : je ne suis pas dans la bonne réunion !!

Lui : « Ha mais vous devez aller à la réunion d’information AVANT inscription ! Pourquoi vous ne m’avez pas dit que vous n’étiez pas inscrite ??!! »

Les bras m’en tombent… « ben vous ne me m’avez pas demandé, et ensuite il me semble vous l’avoir dit plusieurs fois… »

Lui : « bon mes collègues se sont trompés… Ils ne vous ont pas inscrite à la bonne session ».

Moi : « Oui, ça doit être ça. Donc je peux m’inscrire maintenant pour l’autre réunion ? »

Lui : « Ben pas la peine vous entendrez la même chose que là. Et ensuite vous serez à nouveau convoqué à la réunion d’APRES l’inscription …

Moi : « Ha… bon, en effet pas la peine. Donc, il n’y a aucune réunion d’information où on nous parle de l’accompagnement qui nous sera proposé ? Les types d’actions qui nous serons proposés, dans quelles conditions (en groupe / seul)… ?

Là les yeux du conseiller de Popole doublent de volume… « ben nan, vous verrez ça avec votre conseiller APRES inscription !  A la réunion d’information APRES votre inscription au process CSP, vous remplirez le 4 pages que vous avez eu aujourd’hui et c’est avec ce document qu’on vous attribuera un conseiller qui vous contactera. »

Bon je ne sais plus si je vous l’ai dit, mais il s’agissait d’une réunion d’information sur le processus d’accompagnement… pour se décider à accepter ou non… je n’ai eu que les infos de tous les cas de radiation, faut dire qu’ils sont nombreux. J’espère que les cas d’accompagnement seront tout aussi nombreux !

Si je résume : je n’étais pas dans la bonne réunion, mais j’ai quand même eu les informations qui doivent me permettre de me décider à accepter ou non ce processus d’accompagnement super top (le CSP). Et là après signature des documents, je m’inscris à une réunion d’information dans laquelle je remplis un document qui leur permettra de m’attribuer un conseiller « perso ». C’est simple, non ?

Je repars avec une irrésistible envie de rire tellement tout cela est caricatural. Les gens vont encore me dire que j’exagère mais vraiment non ça s’est passé comme ça.

Cette présentation était nullissime et le gars aussi : il ne s’est pas présenté, nous non plus d’ailleurs (c’est dommage, on aurait éviter un quiproquo de 2h). Et ce formateur sans nom, avec une liste des personnes présentes en main, a laissé un gars en plan dans la salle d’attente durant 1h et l’a engueulé quand celui-ci s’est gentiment pointé accompagné par la dame de l’accueil…. Bon, et tout ça pour rien pour moi. Énorme.

Je repars en me disant que me voilà vraiment dans le maelström de l’action publique. On a été traité comme de vilains chômeurs, de mauvais travailleurs dont personne ne veut plus, et pire, comme de potentiels tricheurs de l’indemnité. Durant 2h, ce « formateur » nous a expliqué tous les cas où nous serions expulsés, sortis, radiés du processus d’accompagnement. Parce que il faut bien le dire ce processus est complexe en termes de calcul des montants d’indemnités, de primes de retour à l’emploi ou pas… une usine à gaz. D’ailleurs tous les gens présents ont décrochés au bout de 10 mn.

Mais on a été tous très sérieux, on a pris des notes, posé quelques questions, et zou.

Un choix crucial

Mon patron me remet les documents de licenciement : à lire et signer.

Je lis… et je vois que le point n°1 est de contacter Popole pour s’informer du dispositif avant de faire son choix. Cela me paraît en effet plutôt raisonnable.

Comme indiqué dans le document, je téléphone à l’antenne pôle emploi de mon secteur pour avoir les informations nécessaires à ma décision.

Extrait du document remis : Le salarié dispose, à compter du lendemain de la remise des documents relatifs au CSP, d’un délai de réflexion de 21 jours pour accepter le CSP ou bien refuser et être indemnisé au titre de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) qui concerne tout demandeur d’emploi privé involontairement d’un emploi.

Le service téléphonique est digne d’un gag puisqu’il faut faire 3x* et 4 et 2 et 5 pour s’entendre dire que toutes les lignes sont occupées et qu’il faut rappeler plus tard. Après 3 essais une charmante dame me dit :

– « ha non, on ne donne pas de renseignement par téléphone. Il faut venir à l’antenne pour voir un conseiller ». … aux heures d’ouvertures, n’importe quand.

Ok, soit. Je pose une Rtt et j’y vais un matin, à 09h, dès l’ouverture.

A l’entrée une borne pour, si on est inscrit, s’enregistrer avec son nom et identifiant. Donc pas (encore) pour moi.. Je fais donc la queue.

3 personnes devant moi, 1 personne à l’accueil. A chaque personne qui rentre, la dame de l’accueil s’interrompt avec la personne pour demander « Inscrivez vous à la borne ! » ou bien « Vous avez rv ? » au nouveau venu. Le nouveau venu : « heu oui… avec Mme Intel ». Bien montez à son bureau.

Un autre nouveau venu, même question. « Heu oui, c’est pour une réunion formation ». « Ha mais ça a déjà commencé ! Vous êtes en retard !! Allez au fond du couloir à droite »

Une autre nouvelle venue… Haaaa mais à ce rythme là moi je suis encore ici dans 2h… ça commence un peu à me chauffer, si à chaque fois que quelque rentre il passe avant tout le monde on ne va pas s’en sortir !

Donc, il se passe environ 20 mn pour arriver devant la personne de l’accueil. Je me présente, j’explique que je viens chercher des infos sur le CSP pour faire mon choix, etc.

– « Ha mais faut vous inscrire à une réunion d’information »

– « Oui, bon, ok… je m’inscris comment ? »

– « Ben là, je vais vous inscrire : attendez, je regarde…. ha y’a une session demain… mais elle est pleine… la prochaine est dans 10 jours ».

– « Bon, ok je prends »

Elle : « c’est à Trappes »

Moi :« Ha… pas plus près ? »

Elle : « Non, ces réunions se font à Trappes, ils sont spécialisés sur ce process ».

Moi : « Ha, très bien. »

Elle : « votre nom, prénom que je vous inscrive… »

Rendez-vous est pris pour dans 10 j (heureusement que j’avais pris de l’avance… les 21 jours de réflexion vont passer très très vite je sens).

Premier contact avec Popole un peu abrupt, mais finalement les choses se sont faites. Je repars sans trop de dégâts psychologiques ! mais je suis sur mes gardes. Je sens que tout peut partir en vrille assez vite.

Rupture

Ainsi, cette année sera une année de rupture. Après 21 ans de bons et loyaux services, mon patron me licencie. Pas assez d’activité, problème d’équilibre financier… Bref, j’étais la dernière de la liste, on y est.

Lire : Le jour où tout a basculé

La dernière fois que j’ai passé un moment au chômage c’était il y a plus de 20 ans. Des souvenirs humiliants, traumatisants, des yeux mouillés à la sortie de chacune de mes visites à l’ANPE APEC ASSEDIC… la rage au ventre. En 2 ans de chômage et quelques 135 lettres de candidatures, aucune formation, aucun soutien, juste un « vous n’êtes peut-être pas assez bonne dans votre domaine…! ». Le coup de grâce.

Aujourd’hui, j’appréhende ce nouvel épisode comme une expérience, un peu en dehors des clous (ou à côté de mes pompes), comme en hypnose, en observatrice de moi-même… Après tout, j’ai l’âge de me poser un peu, de pouvoir m’amuser un chouïa et j’ai, il me semble, acquis assez de sagesse pour ne pas me laisser anéantir par d’affreux incompétents de chez Popole… et même peut-être que j’aurais à faire à des gens qualifiés, depuis le temps ils on dû les améliorer, non ? Dans tous les cas, mettre en mot tout cela ne peut pas me faire de mal !

J’ai donc décidé de noter, de retranscrire chaque rencontre avec « popole emploi ».

Pourquoi ?

…Parce que l’écriture est une bonne manière de ne pas sombrer dans la dépression et la neurasthénie que je vois bien se profiler si je n’évacue pas au fil de l’eau les doutes, les peines, les contrariétés, les espoirs déçus, …

…Parce que « chômeur » rime avec solitude sociale et qu’il faut bien parler à quelqu’un (en l’occurrence vous, toi),

…Parce que, quand on est au chômage, le regard des autres est rempli soit de compassion faux-cul, soit de mépris, soit de la gêne, … et qu’il vaut mieux parfois n’en pas parler du tout. Faites le test ! La prochaine fois que vous rencontrerez un ami voire juste une connaissance qui vous demande « Héé ! ça va ? Qu’est-ce que tu deviens ? », répondez-lui « ho ça va, je me suis fait licenciée il y a 3 mois, mais ça va ». Vous allez voir sa mine déconfite, son regard va s’éclipser vers le sol ou ailleurs mais pas dans vos yeux, … grosse gêne. Et si cet ami, vous ne l’avez pas vu depuis un moment, vous pouvez être certain que vous n’êtes pas près de le revoir ! Je me suis retrouvée plus d’une fois à remonter le moral de mon interlocuteur ! Le chômage ça fait peur, comme si on avait une maladie contagieuse, ou un cancer, alors qu’on devrait prendre cette période pour une possibilité de faire autre chose, de changer d’environnement, se former, ou se poser tout simplement pour mieux repartir…. Non, le chômage est synonyme de « looser, raté, nul, fainéant, incompétent… » alors là c’est sûr, ça fait fuir les gens. Et pourtant, qui peut dire qu’il n’a jamais été au chômage ?… Où qu’il ne le sera jamais ?

… parce que l’écriture permet de ne pas être dépossédée de soi-même, là où vous n’êtes plus qu’un « identifiant » censé être pris en charge, et que vous savez qu’il ne se passera rien, nada, néant … il y aura au moins ce texte,

… parce qu’il peut être intéressant de se rappeler les différents états mentaux qui se succèdent et leurs conséquences, … et pour se rappeler il faut noter,

…enfin, parce que le texte met de la distance, et la distance et l’humour dans ce monde impitoyable de productivité sont de bons remèdes pour rester debout… et humain.

Libre de droits - https://micmac-planet.blogspot.com/2015/05/pole-emploi-met-le-paquet.html

Ma rupture d’avec le monde du travail commence ainsi : Lire la suite…